Depuis l’Antiquité, l’usage des boues s’appelle FANGOTHERAPIE (dérivé du terme FANGO) ou PELOTHERAPIE (du grec PELOS = boue). Ces boues étaient utilisées sur place, à des fins thérapeutiques depuis les temps les plus anciens. Pline (23-79 après JC), dans son « Histoire Naturelle », rapporte ces utilisations de boue et d’eau thermale depuis l’Antiquité grecque, romaine etc.…
D’une manière empirique, à l’époque où n’existait pas d’appareil de mesure scientifique, les coutumes locales ou les observations font souvent référence à la guérison d’animaux blessés s’étant roulés dans la boue. Des vestiges préhistoriques (peintures, sculptures, objets) vénérant les dieux ont été retrouvés près des stations thermales, ce qui prouve l’usage très ancien de ces sites. Ces boues souvent chaudes, ces eaux jaillissant de terre avaient un pouvoir surnaturel pour ces peuples anciens qui trouvaient en ces lieux un soulagement à leurs maux. Des temples déifiant ces sources furent élevés près de ces stations.
En France, les Gaulois eurent leur dieu protecteur des sources, Borvo, dont les dérivés donnèrent des stations thermales comme Bourbonne, Bourbon Lancy, Le Bourboule, Barbotan. Les Romains envahissant la Gaule et grands bâtisseurs du thermalisme, vont associer les divinités gauloises et latines. La première époque de prospérité du thermalisme fut gallo-romaine.
Chaque boue dite « thermale » diffère par sa composition, son mode d’application ou son action thérapeutique. Cependant, une définition fut donnée en 1949 à Dax par la Société Internationale d’Hydrologie Médicale :
« Un péloïde est un produit naturel consistant en un mélange d’une eau minérale (y compris eau de mer et eau de lac salé) avec des matières organiques ou inorganiques, résultat de processus géologiques et biologiques, utilisés dans un but thérapeutique sous forme d’enveloppements ou de bains ».
Les boues furent classées de différentes manières en fonction des différents éléments.
En règle générale, les boues peuvent se classer en 2 catégories :
– Les tourbes : résidus de la décomposition progressive et lente des végétaux plus ou moins mêlés aux matières minérales, souvent appelé MOOR, terme germanique signifiant tourbe.
Plusieurs centaines d’années sont nécessaires à la création de la tourbe. La composition chimique varie avec le degré de décomposition et d’après les profondeurs prélevées. Elle a un pouvoir aseptisant (utilisée pendant les guerres napoléoniennes comme pansement) et un pouvoir de conservation (on a pu retrouver des arbres en bon état, des animaux et toutes sortes d’objets).
Le Moor Research Institute et la Société Internationale de Recherche du Moor ont démontré au travers de nombreux congrès que les effets du moor sont basés sur les 5 caractéristiques suivantes : Astringent, Absorbant, Échangeur d’ions, Stimulation cellulaire, Antiphlogistique
– Les alluvions ou sédiments : résidus abandonnés par les rivières souterraines ou non, ou mélange d’un substrat argileux et d’une phase biologique ou d’origine volcaniques.
Les boues sédimentaires sont en général pauvres en végétaux (contrairement aux tourbes) mais très riches en minéraux. La richesse en oligo-éléments et minéraux explique leur intérêt en cosmétique.
L’air des villes est chargé en gros ions + et pauvre en ions -. L’oxygène est chargé en ion-. La charge positive peut être apportée par certains vents, les nuages orageux, le tabagisme, les matériaux synthétiques, le système de chauffage et de climatisation, la pollution automobile, industrielle et domestique. Les plus dangereux sont les tubes cathodiques, véritables canons à ions+ et les écrans d’ordinateur qui piègent les ions -.
Par contre, les ions – se forment sous l’influence de :
– La fonction chlorophyllienne des végétaux terrestres et aquatiques (libération d’oxygène chargé en ions -).
– Les rayons UV au-dessus de 1000 m d’altitude.
– La radioactivité du sol.
– Les orages.
– Le frottement de l’air sur certains végétaux : tribo-électricité ou effet CORONA.
– L’effet LENARD : choc de l’eau en mouvement sur les rochers ou choc de des gouttelettes d’eau entre-elles (d’où la présence de 50 000 ions – au pied d’une cascade en montagne).
La terre est chargée négativement et représente une réserve d’ions -. Cette réserve est naturellement alimentée en certains ions par les eaux de pluie et certaines bactéries du sol.
Les ions – ont été baptisés « vitamines de l’air ». Les tourbes comme le MOOR sont chargées négativement.
Grâce au passage d’ions à travers la peau, l’épiderme n’est plus barrière mais une surface d’échanges.